L'agressivité, l'irritabilité et l'instabilité de l'humeur font partie des troubles du comportement perturbateur présent chez les patients souffrant d'une maladie neurodégénérative. Je suis effectivement sollicité par une équipe à ce sujet.
Leur problématique est la suivante. Il agresse verbalement soignants et résidents, exige être servi en premier et chapote les voisins, retourne les situations à son avantage et peut se sentir persécuté.
- Comment se comporter avec lui ?
- Qu'est-ce qu'on peut faire pour le canaliser ?
Je m'entretiens avec lui. Il s'agace spontanément en moins d'une minute, admet se mettre en colère quand il estime cela nécessaire et tente de m'intimider ce qui n'a aucun effet. Il n'est pas en mesure d'étayer les situations de colère car le trouble mnésique est bien présent et adapte son propos à cette difficulté. Il donne le change et finit par interrompre l'entretien par une attitude de retrait et de fermeture non verbale.
Difficile de travailler en différé avec lui. Retour à l'équipe soignante avec clins d'œil.
- Le gauche pour la gestion du conflit (v. Evelyne Josse) : à partir de maintenant, dès que la situation est conflictuelle : maintenir une attitude assurée et soignante (ie bien crampées dans les chaussures et non défiante), plus il hausse le ton de sa voix et plus vous baissez le votre.
- Le droit pour la HAS : identifier toute les situations où il a pu se mettre en colère et repérer les réactions soignantes efficaces.
A suivre... les yeux fermés.
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HAS (2009). Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : prise en charge des troubles du comportement perturbateurs. Recommandations de bonne pratique.
Le Caravage (1599-1602). Judith décapitant Holopherne [détail ; huile sur toile]. Rome: Galerie nationale d'art ancien.
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mardi 27 juin 2017
jeudi 6 octobre 2016
La place du psychologue en institution
La place du psychologue dans l'institution est une question récurrente et éthique à laquelle je me soumets particulièrement en ce moment. Suite à des difficultés exposées en supervision et ayant trait à la demande institutionnelle et au risque d'y être instrumentalisé, j'ai trouvé dans un second temps un excellent support à la pratique. Il s'agit de l'article de Boyer-Vidal & Gremillet (2016) paru dans le dernier numéro du Journal des Psychologue (n°341). Cet article combiné aux éclairages de la supervision me parle particulièrement. Il y est question de la place que doit créer le psychologue en tenant compte de sa fiche de poste, des attentes du N+1 (le directeur), de la représentation du psychologue chez les équipes, chez les patients, du code de déontologie (qui soit dit en passant n'est pas légiféré) et de la ''méthode'' du praticien.
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Boyer-Vidal, B. & Gremillet, C. (2016). Psychologue en institution: une place à créer. Le Journal des Psychologue (341).
Aïvazovski, I. (1852). Paysage côtier avec des pêcheurs et des navires à voiles. Londres.
"C'est le bordel avec vous ! Vous n'êtes ni un soignant, ni un administratif !"
La place du psychologue est flottante d'où la difficulté de saisir ce professionnel mais aussi pour le psychologue lui-même de saisir la place la plus juste au moment donné en tenant compte des enjeux institutionnels dans lesquels il est embarqué. Ce n'est que le début mais aussi le but du jeu étant donné l'état actuel des choses.---------------------------------------------------------------
Boyer-Vidal, B. & Gremillet, C. (2016). Psychologue en institution: une place à créer. Le Journal des Psychologue (341).
Aïvazovski, I. (1852). Paysage côtier avec des pêcheurs et des navires à voiles. Londres.
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