mercredi 24 mai 2017

Photographier l'asile

La photographie est entrée dans les asiles d'aliénés dès le XIXè siècle. Elle avait une portée scientifique et probablement pédagogique car des clichés étaient pris lors d'épisodes de décompensation psychique et notamment chez les hystériques à la mode. Charcot en 1878 crée ainsi un service photographique à la Salpêtrière !
Quelques clichés trouvés sur le web :



Plus récemment, l'info du Psycom a diffusé la publication des travaux de Hadrien Duré intitulé La rue des sapins (le lien vers ses travaux ? C'est par là). L'occasion de découvrir quelques portraits noir et blanc. Les images ne visent plus l'avancée scientifique, ni la production des symptômes mais se voudraient davantage artistique voire naturaliste.
Et en cela, la photographie peut être une démarche éthique dans le soin invitant un changement du regard social sur les pathologies psys. Et d'ailleurs M. Duré accompagne ces clichés de commentaires. Plus qu'une simple légende, des mots contextualisés ont toute leur importance car ils dépassent les clichés. C'est une invitation à dépasser les silences et un voile levé sur ce qui est malheureusement mal perçu et rejeté.


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Darwin, C. (1877). Expression de l'abattement, de l'anxiété, du chagrin, du découragement et du désespoir [photographies]. In C. Darwin (dir) L'expression des émotions chez l'homme et les animaux. Paris: Reinwald
Diamond, H. W. (1809-1886). Portrait de folle [photographie]. Paris: musée d'Orsay.
Duré, H. (2017). La rue des sapins [photographie]. http://cargocollective.com/durehadrien/La-rue-des-sapins

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